17 minutes de lecture

Tout ceux qui se sont employés à développer une API se sont retrouvés un jour ou l’autre à devoir rivaliser d’ingéniosité pour communiquer sur les mises à jour de leurs services à leurs utilisateurs et pourtant feront l’écueil de voir leur messagerie, au mieux, remplie de messages d’utilisateurs ayant des difficultés à atteindre la nouvelle version et ses super nouveautés !

Introduction

Petit rappel de ce qu’est une API pour les nouveaux venus dans le monde merveilleux des services Web. Une API, ou Application Programming Interface, est comme son nom l’indique une “interface”. À l’instar de la télécommande de votre téléviseur qui vous permet de lui indiquer quel service vous souhaitez qu’elle vous rende, une API n’est autre que cette télécommande qui vous permet de récupérer vos précieuses données ou d’accéder au service tant désiré.

Quelques exemples simple d’usages d’APIs populaires :

  • les services d’authentification de sites de réseaux sociaux qui vous permettent en quelques lignes de codes de vous connecter à leurs services afin d’en récupérer les données nécessaires à l’authentification de l’utilisateur déjà inscrit chez eux.
  • les services de paiement en ligne
  • les services de publicités
  • les services de géolocalisation
  • les analyseurs de trafic
  • etc.

Les APIs sont nombreuses et deviennent de plus en plus la norme dans un monde où l’ordinateur partage de plus en plus régulièrement ses tâches avec votre smartphone et où la distribution des services est grandement facilitée par des réseaux toujours plus preformants. Développer une API en plus de son site Web est une décision stratégique qui se doit d’être mûrement réfléchit : stratégies d’accès, exposition des données, etc.

Le choix d’une interface de programmation est idéal si vous envisagez au moins un des cas suivants :

  • consommations de vos données par des plate-formes multiples (site internet, ERP, application smartphone, etc.)
  • offre de services à des tiers extérieurs

Pourquoi “versionner” ?

Que faire si je souhaite apporter un changement majeur à mon service sans mettre par terre tous les sites clients connectés à mon interface ? Comment puis-je amener les utilisateurs de mon service à migrer progressivement selon leurs propres contraintes ? Comment me permettre de ne plus avoir à maintenir une version obsolète de mon service afin de soulager mes coûts d’entretiens ? etc.

Comme tout service ouvert vers l’extérieur, le support client, la maintenance et la capacité du service à s’adapter et à évoluer est primordial. Pour se faire, le versionnement de nos APIs est un point crucial dans notre stratégie de développement et se doit d’avoir été étudié avec beaucoup de précautions.

Considérer au bout de quelques mois que notre v2 sera immédiatement adoptée par tout le monde car cent fois mieux que notre v1 c’est ne pas prendre en compte les inerties propres au fonctionnement de toutes structures. Il est donc important de pouvoir assurer une transition indolore pour vos clients ainsi qu’un support de vos versions antérieures, aussi déplaisant que celà puisse être. Il nous faut donc déployer une stratégie de versionnement permettant d’accéder à nos différentes versions avec le minimum de contraintes possible afin de ne pas perdre nos utilisateurs passés, présents et futurs.

Quelle stratégie pour notre versionnement

Lors de mon premier développement d’API, je ne me suis pas posé trop de questions et ai adopté la stratégie que j’avais jugé la plus répendue, c’est à dire par “path” (ne vous inquiétez pas je vous explique plus bas cette stratégie…). Pas de sous-domaine, pas d’alternative au requêtage de mon API… L’utilisateur devait se conformer à la norme d’usage que je lui imposait, point ! Cela a ses avantages : une documentation claire et une maintenance facile. Cependant, l’utilisateur peut y trouver certaines frustrations : habitudes d’usage des APIs divergentes, une philosophie de développement chevillée au corps qui ne l’autorise pas à se renier et bien d’autres raison dont nous ne pouvons être juge. Nous sommes là pour fournir un service au plus grand nombre et devons oeuvrer en ce sens autant que faire se peut.

Trois choses sont nécessaire pour une compréhension de notre service par nos utilisateurs :

  • signifier dans notre URL qu’on accède à l’API de notre service Web. Ce point est particulièrement important quand vous aurez une application qui partagera le nom de domaine de cette dernière et en consommera les services
  • indiquer dans notre URL la version afin de permettre une évolution sereine de notre service
  • informer des formats de données délivrable par notre API

Nous verrons donc que chaque stratégie à ses avantages et ses défauts et pourquoi il est intéressant d’intégrer les trois afin de s’assurer de ne perdre aucun utilisateur et ce, pour très peu d’efforts.

Path

Tout d’abord, rappelons nous rapidement la structure d’une URL, par exemple : http://www.mon-site.dev:3000/users/index.html?version=1&lang=fr

  • http:// -> indique le protocole de communication utilisé pour l’accès/transfert des données (ftp://, mailto:, telnet://, https://, etc.).
  • www. -> est le sous-domaine de notre URL.
  • mon-site -> est le nom de domaine de second niveau de notre site.
  • .dev -> est notre nom de domaine de premier niveau. Il était principalement utilisé pour définir la nature du site (.org, .info, .gouv, .dev, etc.) ou sa localisation (.fr, .en, .us, .it, etc.). Aujourd’hui, les noms de premier niveau ont été étendus pour répondre à la saturation des réservations de noms de domaines (.me, .blog, .shop, etc.).
  • :3000 -> désigne le port du serveur sur lequel on souhaite se connecter.
  • /users/index.html -> est notre chemin par lequel nous indiquons quelle page/donnée nous souhaitons atteindre. Dans l’usage des API, il est commun d’appeler le noeud de données ainsi atteint un “endpoint”.
  • ?version=1&lang=fr -> le “?” signifie que tous les éléments le suivant seront des paramètres de requête représentés par une association clé=valeur (ex: version=1). Pour chainer ces paramètres il suffit de les séparer d’un ampersand “&”.

Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter la page wikipedia sur les URLs.

Revenons en à notre sujet…

Cette stratégie consiste donc à atteindre nos données en précisant la version directement dans le chemin de notre uri via l’imbriquement de nos “endpoints” dans un répertoire faisant explicitement référence à la version désirée.

Exemple : http://www.mon-site.dev/v1/users/index.json

Dans l’exemple suivant, on constate immédiatement la faiblesse en terme d’intégibilité de notre URL. Nous nous retrouvons avec une URL qui, sémantiquement parlant, mélange la version de notre API à l’entité demandée. Un nombre croissant de développeurs attachent une attention particulière à la normalisation des standards du Web afin d’en faciliter l’accès et son expansion, et travaille en particulier à la sémantique. À vous de voir si vous y attachez la même importance, si tel est le cas alors passez directement à la stratégie HTTP Header qui est la seule à ne pas rompre la sémantique de notre URL. Pour ma part, cela ne m’a pas dérangé pendant toutes ces années d’utiliser un “v1” précédent mes chemins d’accès et considère qu’il y a du bon (URL claire) et du moins bon (HTTP Header plus difficile à comprendre pour les débutants).

Avantages :

  • Facile à mettre en oeuvre
  • URL facilement compréhensible…

Inconvénients :

  • … mais sémantiquement invalide

HTTP Header

Cette stratégie est très intéressante car elle permet de conserver une URL “propre” qui ne désigne que l’entité souhaitée sans avoir à en préciser la version. En plus, nous verrons qu’elle permet de définir une version par défaut. Cependant, son principal inconvénient concerne sa mise en oeuvre qui nécessite d’éditer le Header de notre requête HTTP et d’en comprendre les règles. La tâche n’est pas triviale et nous essaierons dans comprendre l’essentiel.

Avantages :

  • URL propre, claire et sémantiquement valide
  • Possibilité de définir une version par défaut côté serveur

Inconvénients :

  • Mise en oeuvre nécessitant une connaissance du Header du protocole HTTP
  • Difficulté du partage des URLs de nos endpoints si pas de version définie par défaut

Request Parameter

Peut-être la stratégie la moins élégante et la plus dispensable. Voyons quand même à quoi elle ressemble…

Reprenons notre URL :

http://ww.mon-site.dev/users/index.json

… et rajoutons lui la version de notre API en paramètre :

http://ww.mon-site.dev/users/index.json?version=1

Avantages :

  • Très facile à mettre en oeuvre

Inconvénients :

  • Surchargement des paramètres de l’URL
  • Pas très élégant…

Mise en place avec Rails 5

Nous allons mettre en place nos stratégies sans et avec l’aide de la gem ‘Versionist’.

Sous domaine

Commençons par répondre à la première nécessité que nous avons évoqué plus haut : signifier aux utilisateurs que nous consommons un service de type API.

Deux méthodes s’offrent à nous :

  • La première est de le définir dans notre chemin d’URL : http://www.mon-site.dev/api/
  • la deuxième, qui a ma préférence, est de le définir dans le sous-domaine de notre URL : http://api.mon-site.dev/

Créons notre arborescence de répertoires pour organiser nos “controllers” et faire en sorte qu’en toutes circonstances, nous et nos collaborateurs n’auront pas trop à souffrir pour faire évoluer notre service. En effet, nous souhaitons développer une API mais qui sait de quoi est fait l’avenir et peut-être souhaiterez vous développer un site Web “classique” à l’aide des outils de Ruby On Rails. C’est pourquoi, je vous conseille d’adopter l’arborescence suivante :

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mon-site
 |-app
    |-controllers
       |-api
          |-v1
            |- api_controller.rb
            |- users_controller.rb
            |- ...
          |-v2
            |- api_controller.rb
            |- users_controller.rb
            |- ...

plutôt que :

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mon-site
 |-app
    |-controllers
       |-v1
          |- api_controller.rb
          |- users_controller.rb
          |- ...
       |-v2
          |- api_controller.rb
          |- users_controller.rb
          |- ...

Ainsi, lorsque vous souhaiterez ajouter un site à l’aide de Rails, il vous suffira d’ajouter vos “controllers” spécifiques à la racine du répertoire “controllers” ou dans un sous-répertoire dédié. Je comprends que l’ajout d’un répertoire “api” peut paraître futile mais pour l’effort supplémentaire que cela nécessite vous vous prémunissez de bien des déboires s’il advenait que vous changiez d’avis.

Vous aurez remarqué l’absence du fichier “application_controller.rb” remplacé par le fichier “api_controller.rb” que je trouve plus clair, voici son contenu :

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# app/controllers/api/v1/api_controller.rb

module Api::V1
  class ApiController < ApplicationController
    # Insérer ici vos actions globales pour la version 1 de votre API
  end
end

Éditons notre cher fichier “config/routes.rb” pour répondre à notre sous-domaine :

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# config/routes.rb

# sans Versionist
Rails.application.routes.draw do

  constraints subdomain: 'api' do
    scope module: 'api' do
      resources :users
    end
  end

end

Pour l’instant, notre configuration ne prend pas en compte l’architecture de notre API à laquelle nous avons intégré un versionnement et ne fonctionne donc pas pour l’instant…

Nous avons donc indiqué à Rails que nous souhaitons contraindre les requêtes entrantes à devoir contenir dans l’“objet de requête” le fait qu’elle souhaite interroger le sous-domaine “api” de notre application pour pouvoir accéder aux ressources déclarées dans notre block. Puis, nous indiquons que nos ressources sont contenues dans un module nommé “api”. Rappellez-vous quand nous avons créé le fichier “app/controllers/api/v1/api_controller.rb” nous avons encapsulé notre classe dans le module “Api::V1” de la sorte :

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module Api::V1
  # ...
end

Nous avons donc configuré la première partie du chemin à parcourir pour atteindre nos ressources passons donc au choix de notre stratégie de versionnement est implémentons là…

Path

Pour accéder à la liste de nos utilisateurs nous souhaitons que notre URL ressemble à ceci :

http://api.mon-site.dev/v1/users/index.json

Il nous faut donc conserver la déclaration de notre sous-domaine et lui indiquer que nos chemins seront précédés de la version. Commençons par la version sans la gem versionist

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# config/routes.rb

# sans la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  constraints subdomain: 'api' do
    scope module: 'api' do
      namespace :v1,  defaults: { format: :json } do
        resources :users
        # Insérez ici l'ensemble de vos "routes"
      end
    end
  end

end

Un petit “rails routes” dans votre console favorite vous donnera un résultat du genre de celui-ci :

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Prefix Verb   URI Pattern             Controller#Action
v1_users GET    /v1/users(.:format)     api/v1/users#index {:subdomain=>"api", :default=>:json}
       POST   /v1/users(.:format)     api/v1/users#create {:subdomain=>"api", :default=>:json}
v1_user GET    /v1/users/:id(.:format) api/v1/users#show {:subdomain=>"api", :default=>:json}
       PATCH  /v1/users/:id(.:format) api/v1/users#update {:subdomain=>"api", :default=>:json}
       PUT    /v1/users/:id(.:format) api/v1/users#update {:subdomain=>"api", :default=>:json}
       DELETE /v1/users/:id(.:format) api/v1/users#destroy {:subdomain=>"api", :default=>:json}

Nous pouvons voir que notre chemin d’accès (URI Pattern) ne fait pas mention de “api” tandis que le chemin de nos controllers respectent bien l’imbrication de nos modules pour accéder à nos ressources.

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# config/routes.rb

# avec la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  api_version( module: "Api::V1",
               defaults: { format: :json },
               path: { value: "v1" } ) do
    resources :users
    # Insérez ici l'ensemble de vos "routes"
  end

end

Refaisons notre “rails routes” pour voir la différence avec notre implémentation sans l’aide de la gem “versionist” :

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Prefix Verb   URI Pattern             Controller#Action
v1_users GET    /v1/users(.:format)     api/v1/users#index {:format=>:json}
       POST   /v1/users(.:format)     api/v1/users#create {:format=>:json}
v1_user GET    /v1/users/:id(.:format) api/v1/users#show {:format=>:json}
       PATCH  /v1/users/:id(.:format) api/v1/users#update {:format=>:json}
       PUT    /v1/users/:id(.:format) api/v1/users#update {:format=>:json}
       DELETE /v1/users/:id(.:format) api/v1/users#destroy {:format=>:json}

On peut voir que notre chemin d’accès ne fait également pas mention de “api” car la gem “versionist” effectue, par défaut, la configuration d’un sous-domaine api sans qu’on ait à lui dire explicitement.

Voilà, la première stratégie implémentée passons à celle qui nous demandera un peu plus d’efforts.

HTTP Header

Nous souhaitons que notre API réponde à la requête suivante :

HTTP GET:

http://api.mon-site.dev/users/index.json

Accept: application/vnd.mon-site.dev[.version].param[+json]

En parcourant d’autres billets de blogs sur le sujet j’ai pu croiser ce type de format de requête :

HTTP GET:

http://api.mon-site.dev/users/index.json

Accept: application/vnd.mon-site.dev+json; version=1

Qui requiert juste d’adapter le “matching” du “constraints” de notre “routing” mais pour notre exemple nous implémenterons la première requête “à la” manière de Github.

Commençons par bien comprendre la composition de notre requête…

Nous avons d’abord la déclaration de l’action “HTTP GET” qui indique que nous souhaitons accéder en “lecture” à l’aide du protocole “HTTP” aux données du serveur.

Ensuite, nous avons notre URL qui indique au service DNS l’adresse où nous souhaitons nous rendre et le sous-domaine ansi que le chemin d’accès aux ressources que nous souhaitons récupérer.

Enfin, nous définissons le paramètre “Accept” de notre requête ainsi : “Accept: application/vnd.mon-site.dev+json; version=1”. Décomposons ensemble cette ligne :

  • application : définit le type de “media”
  • vnd. : indique que nous souhaitons accéder à un “media” “standard” dicté par le RFC4288-3.2
  • mon-site.dev : agit comme une sorte de “namespace” indiquant des ressources spécifiques
  • [.version] : indique la version dont nous souhaitons récupérer les données. Dans notre cas, nous remplacerons “[.version]” par “.v1” pour atteindre la version 1 de notre API).
  • .param[+json] : informe sur le format dans lequel nous souhaitons recevoir nos données. Dans notre cas, nous remplacerons “.param[+json]” par “+json”.
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# config/routes.rb

# sans la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  constraints subdomain: 'api' do
    scope module: 'api' do
      scope module: 'v1', constraints: lambda { |request| request.headers['Accept'].include?("application/vnd.mon-site.dev.v1") } do
        resources :users
      end
    end
  end

end
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# config/routes.rb

# avec la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  api_version( module: "Api::V1",
               defaults: { format: :json },               
               header: { name: "Accept",
                         value: "application/vnd.mon-site.dev.v1+json"} ) do
    resources :users
    # Insérez ici l'ensemble de vos "routes"
  end

end

Nous pouvons définir une version par défaut afin qu’une requête dont la version ne serait pas renseignée n’aboutirait plus à une erreur 404.

Attention, définir une version par défaut fera que tous vos clients ne faisant pas explicitement référence à une version dans leurs requêtes verront leur implémentation de votre service être brisée dès que vous mettrez en ligne une nouvelle version !

Comme tout ce qui a été dit dans cet article, c’est à vous de voir quelle stratégie vous souhaitez adopter.

Voici à quoi ressemble notre requête sans que la version soit explicitement précisée :

HTTP GET:

http://api.mon-site.dev/users/index.json

Accept: application/vnd.mon-site.dev+json

L’ajout d’une valeur par défaut nous oblige à implémenter une classe nous permettant de gérer cette dernière.

Commençons par créer un fichier dans le répertoire ‘lib’ que nous nommerons ‘api_constraints.rb’ :

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# lib/api_constraints.rb

class ApiConstraints

  def initialize(options)
    @version = options[:version]
    @default = options[:default]
  end

  def matches?(request)
    @default || request.headers['Accept'].include?("application/vnd.mon-site.dev.v#{@version}")
  end  
end

Il nous est possible à présent d’utiliser notre classe dans notre fichier de “routing” pour prendre en compte la valeur par défaut :

Prenez garde à ne jamais définir par défaut deux versions en même temps !

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# config/routes.rb

# sans la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  constraints subdomain: 'api' do
    scope module: 'api' do
      scope module: 'v1', constraints: ApiConstraints.new(version: 1, default: true) do
        resources :users
      end
    end
  end

end

L’implémentation avec la gem “versionist” qui nous simplifie grandement la tâche :

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# config/routes.rb

# avec la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  api_version( module: "Api::V1",
               defaults: { format: :json },
               header: { name: "Accept",
                         value: "application/vnd.mon-site.dev.v1+json"},
               default: true ) do
    resources :users
  end

end

Lancez un petit curl -v -H "Accept: application/vnd.mon-site.dev.v1+json" http://api.mon-site.dev:3000/users" et vous devriez avoir la liste de vos utilisateurs (à condition d’avoir implémenter la méthode “index” dans le controller “app/controllers/api/v1/users_controller.rb” bien sûr !).

Request Parameter

Voyons le format de requête auquel nous souhaitons permettre apporter une réponse :

http://api.mon-site.dev/users/index.json?version=1

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# config/routes.rb

# sans la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  constraints subdomain: 'api' do
    scope module: 'api' do
      scope module: 'v1', constraints: lambda { |request| request.params['version'].to_s && request.params['version'] == '1' } do
        resources :users
      end
    end
  end

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# config/routes.rb

# avec la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  api_version( module: "Api::V1",
               defaults: { format: :json },
               parameter: { name: "version",
                            value: "1" } ) do
    resources :users
    # Insérez ici l'ensemble de vos "routes"
  end

end

3 en 1

Si vous ne souhaitez pas utiliser la gem versionist, pour avoir les trois stratégies, il vous suffit de les implémenter les unes après les autres. Malheureusement, cela vous obligera à répéter toutes vos “routes” pour chaques stratégies…

Si vous utilisez la gem “versionist” alors voici le code nécessaire pour les trois stratégies sans valeur par défaut :

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# config/routes.rb

# avec la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  api_version( module: "Api::V1",
               defaults: { format: :json },
               header: { name: "Accept",
                         value: "application/vnd.mon-site.dev.v1+json"},
               path: { value: "v1" },
               parameter: { name: "version",
                            value: "1" } ) do
    resources :users
    # Insérez ici l'ensemble de vos "routes"
  end

end

… et avec :

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# config/routes.rb

# avec la gem versionist
Rails.application.routes.draw do

  api_version( module: "Api::V1",
               defaults: { format: :json },
               header: { name: "Accept",
                         value: "application/vnd.mon-site.dev.v1+json"},
               path: { value: "v1" },
               parameter: { name: "version",
                            value: "1" },
               default: true ) do
    resources :users
    # Insérez ici l'ensemble de vos "routes"
  end

end

Test avec Rspec

Il est tout à fait possible de tester nos trois stratégies. Voici quelques exemples simplistes de tests de base à adapter à vos “models” et “controllers” :

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# spec/requests/api/v1/users_controller_specs.rb

require 'rails_helper'

describe Api::V1::UsersController do

  before(:each) do
    @user = User.create! id: 1, name: 'John Doe'
  end

  it "request with HTTP Header strategy should get users from v1" do
    get '/users', params: {}, headers: {'Accept' => 'application/vnd.mon-site.dev.v1+json'}
    expect(response).to be_success
    payload = JSON.parse(response.body)
    expect(payload.length).to eql(1)
  end

  it "request with path strategy should get users from v1" do
    get '/v1/users', params: {}, headers: {}
    expect(response).to be_success
    payload = JSON.parse(response.body)
    expect(payload.length).to eql(1)
  end

  it "request with paramater strategy should get users from v1" do
    get '/users?version=v1', params: {}, headers: {}
    expect(response).to be_success
    payload = JSON.parse(response.body)
    expect(payload.length).to eql(1)
  end

  it "request v9 should get v1 by default" do
    get '/users', params: {}, headers: {'Accept' => 'application/vnd.jam-session.dev; version=9'}
    expect(response).to be_success
    payload = JSON.parse(response.body)
    expect(payload.length).to eql(1)
  end

  it "request with HTTP Header strategy without version specified should get users from v1" do
    get '/users', params: {}, headers: {'Accept' => 'application/vnd.mon-site.dev+json'}
    expect(response).to be_success
    payload = JSON.parse(response.body)
    expect(payload.length).to eql(1)
  end
end

Conclusion

Vous voilà avec une API versionnée laissant le choix à vos utilisateurs de choisir parmis trois stratégies pour interroger votre service. Économisez-vous la réflexion de devoir trancher pour une stratégie plutôt qu’une autre car vous perdrez juste un temps précieux et employez plutôt dix minutes de votre temps à implémenter les trois. Vous serez ainsi débarassé du fardau de devoir contrarier vos utilisateurs bien que, en toute franchise, ce n’est pas cet aspect de votre application qui décidera du succès ou non de cette dernière, mais autant offrir un service permettant un maximum de libertés quand nous en avons la possiblité, non ?!

Pour aller plus loin

Ressources complémentaires en Anglais :

Ressources complémentaires en Français :